Ce matin est venu le temps de dire au revoir aux dunes de Merzouga. C’est avec un léger pincement au cœur que les Roses ont donc quitté le bivouac pour se lancer dans le marathon. Un décor presque surréaliste a sublimé le parcours du jour sillonnant d’immenses plateaux totalement désertiques. Durant cette première journée de marathon, elles en ont pris plein les mirettes !
Grosse pression au départ
Les SSV et les motos ont ouvert le bal en quittant le bivouac à partir de 8:15. Les autres équipages se sont lancés dans l’ordre du classement général, de la première à la dernière. En attendant leur tour, Laure et Isabelle (équipage 43) astiquaient leur 4×4, pendant que Nadia et Marie (équipage 68) vérifiaient les niveaux de leur véhicule. Voilà pour les plus consciencieuses… De leur côté, Edith et Gabrielle, les Suissesses de l’équipage 53, étaient prêtes à en découdre. D’abord 13èmes, puis 17èmes et désormais 36èmes au classement général, elles avaient un objectif en tête : regagner des places au classement ! Tout aussi motivés, les binômes 31 et 137 mettaient le feu en musique, debout sur le toit de leur 4×4, (coucou Marine !), déclenchant un concert de klaxons, un bon exutoire pour chasser la pression de ce pré-marathon…
La dernière occasion de gratter des places…
Puis les Roses ont attaqué la journée par une liaison routière de 40 kilomètres, jusqu’aux routes sinueuses de la palmeraie de Rissani. Après une sortie par la grande porte de la ville, elles ont rejoint le CP départ pour entamer la spéciale : à 10:40, 143 véhicules l’avaient pointé, dont Anne et Dorothée (équipage 72), officiellement « au taquet » ! Positionnées à la 29ème place du classement général provisoire, elles étaient surmotivées : « on va gagner ! ». La journée avait pourtant mal commencé pour le binôme… Avec leur direction cassée à 500 mètres du bivouac, elles ont cru un instant à la fin de l’aventure. Mais après une intervention rapide et efficace des mécanos, elles ont pu prendre le départ. Leur stratégie pour gratter encore des places ? Etre strictement fidèles au road book, même si la pilote tempère : « je fais des petites coupes… ». Jean-Jacques était là pour les encourager, dispensant ses petits conseils de sage, dont un « qui veut aller loin ménage sa monture » à l’équipage 8.
Prises de caps et visions hypnotiques
Après cette pause, le tableau de ce mercredi était posé : grands plateaux encerclés de montagnes. Les prises de caps se sont enchaînées au fil des cols à franchir dans un défilé de montagnes de part et d’autre de la trajectoire. Sur celle-ci, pas évident de trouver le la bonne direction, mais à la case 14 du road book, l’équipage 46 s’est bien posté en hauteur pour viser le cap 210. Un peu plus loin, les deux superbes Raptor bleus ont aussi profité d’un petit col pour viser la grosse montagne noire, toujours au cap 210/220. Toutes ont mis les gaz sur l’immense plateau situé après le CPV1.
D’immenses lignes droites, au beau milieu d’une vision incroyable ont prolongé le tracé du jour : paysages à perte de vue, fendus par les traînées de sable derrière les véhicules, et acacias façon mirage, la toile de fond était magique. En fin de journée, les lumières ont sublimé ces décors inoubliables que les Roses n’ont pas manqué d’immortaliser.
Des performances variables
Si les dunes de sable sont un cliché unanimement apprécié, l’immensité des plateaux vierges de toute trace ou végétation sont à couper le souffle et procurent un sentiment de liberté intense dont les Roses se sont emparées. Un passage ensablé plus mou s’est invité à la fête, exigeant pour certains véhicules un passage en vitesses courtes. Sur les pistes plus roulantes, les équipages ont pu avaler les kilomètres et certains ont effectué de beaux parcours. A 17:15, la tête de la course avait atteint le PK 170 et tout le monde avait dépassé le CP1. Bien placés aussi, une bonne cinquantaine avaient déjà pointé le CP2, à 136,9 kilomètres du départ de la spéciale.
Un peu à la traîne, les derniers véhicules évoluaient au même moment au PK 97… ça a pas mal jardiné autour du CP1, certains changements de caps n’étant pas évidents. Sur la piste, autour du PK 110, quelques Roses se sont offert des derniers tankages et d’autres ont déploré de petits soucis techniques (embrayages en surchauffe et crevaisons au menu…).
A l’issue de cette belle journée, la nuit tombée, toutes les Roses ont respecté le couvre-feu obligatoire en s’arrêtant pour bivouaquer. Objectif : soirée épique dans le désert ! A 21:00, le bivouac le plus en retrait, constitué de trois véhicules, se situait au PK143. Petit comité donc de ce côté-là… Au niveau du CPV8, l’ambiance était assurée au sein d’un plus gros bivouac de 34 équipages. Un peu plus, loin encore, d’autres belles grappes de véhicules se sont réunies, jusqu’à 40 équipages au CP3. Les plus avancées se sont posées au PK 236. Les Roses ont toutes célébré leur soirée 100% désert à leur façon avant une nuit sous les étoiles !