Magali est de celles qui ont un jour réalisé qu’il ne fallait pas trop tarder à réaliser ses rêves.
Elle l’explique d’abord par un parcours de vie professionnel atypique. Magali est assistante de service social dans un hôpital où elle intervient dans le pôle cancérologie. Elle y accompagne des patients tout au long du parcours de soin, du diagnostic de la pathologie jusqu’à l’issue parfois heureuse de la guérison, mais parfois aussi jusqu’à la fin de vie. On commence à comprendre la détermination de Magali, qui a décidé de vivre pour elle, et surtout, sans perdre de temps.
Autre précision importante, avant cela, elle était analyste programmeur. « Je faisais des bagnoles sur informatique pour un grand constructeur automobile, donc j’aime beaucoup la mécanique. »
Puis, il arrive un stade de l’existence où on se pose des questions. Voilà le récit de Magali.
« J’avais aussi traversé des moments personnels compliqués, alors je me suis dit, finalement, qu’est-ce-que j’ai fait dans ma vie ? Ok, j’ai des enfants, j’ai un emploi, etc., mais qu’est-ce que j’ai fait juste pour moi ? Réponse : rien. Il fallait trouver un moyen d’exister autrement, de me confronter à un challenge qui me ressemble. C’est en rencontrant une patiente qui a participé au 4L Trophy que j’ai a eu un premier déclic, notamment en l’aidant pendant des mois à trouver une 4L. Moi, je n’avais plus 25 ans, j’avais passé ce cap, du coup j’ai cherché un type d’aventure qui pourrait répondre à mes attentes en matière de rallye. Je voulais me lancer seule, j’avais vraiment un besoin de me confronter à moi-même, de voir ce dont j’étais capable pour me dépasser. »
Pour ce qui est du financement, Magali a aussi procédé avec ses tripes, ses valeurs et ses méthodes.
Elle nous l’explique ainsi : « Moi, je ne sais pas démarcher, je suis assistante sociale, donc je n’ai aucune compétences commerciales. J’ai donc fait ce que je savais faire en m’inspirant de techniques tirées de mon activité dans une épicerie sociale et solidaire. A l’époque, je faisais partir des personnes qui n’avaient pas les moyens d’aller en vacances ; pour cela, il fallait trouver des financements et je faisais en sorte de les trouver. J’ai donc utilisé la même stratégie pour financer mon rallye. Cela s’est traduit par des vide-bibliothèques : je collectais des livres dont les gens ne voulaient plus et je les revendais à prix libre. Idem avec des fringues récupérées et déposées dans un vide-grenier permanent qui, par chance, est resté ouvert malgré le contexte sanitaire. J’ai financé la moitié de mon projet comme ça, sur deux ans, avec le report de l’édition 2020. Le reste, c’est du perso. »
Pour conclure, Magali souhaite passer aux remerciements.
Elle commence par ses trois garçons, Alexis, Benoît et Maxime, fiers de leur maman même si elle appréhendait un peu leur réaction au départ. Mais quand elle leur a parlé de son projet, elle a vu des étoiles dans leurs yeux, c’était validé ! Elle pense aussi à ses deux copines, Nath et Roro, qui l’ont beaucoup suivie, et à ses parents qui gardent les enfants actuellement. Un grand merci également à ses deux partenaires, le Judo Club de Bléré et sa coiffeuse Vinciane, de la Croix-en Touraine. Et évidemment, elle remercie chaleureusement tous les anonymes qui ont fait en sorte qu’elle soit là aujourd’hui et qui la suivent sur les réseaux sociaux. Et elle n’oublie pas Lucie, sa petite belle-fille !
Une jolie troupe qui, nous n’en doutons pas, est déjà à fond pour soutenir cette héroïne des temps modernes.