Ce matin, dès 8:30, la moitié des équipages (n°211 à 705), dont les SSV, quads et motos ont pris le départ de la boucle 2 « Spéciale Begaa », du nom du petit village de la commune de Taouz, autour duquel les Roses se sont éclatées sur des terrains et dans des décors riches en contrastes. Alternant sable mou et cailloux menaçants, plateaux désertiques et reliefs à franchir, les deux portions principales de l’étape 6 ont donné l’occasion aux filles de mettre leur complémentarité et leur endurance à l’épreuve.
Leçon de navigation
Plutôt axée orientation, l’étape de ce lundi a vite tendu quelques petits pièges aux Roses. Et les arrêts pour les prises de caps se sont d’emblée multipliés, le vent soutenu n’aidant pas les copilotes. A peine 3 kilomètre après le départ, l’équipage 291 prenait déjà son premier cap ! Juste avant le CPV1, à seulement 8,6 kilomètres du départ, les équipages 553 (SSV) et 222 (4×4) commençaient même à tenter des coupes sur la droite du tracé officiel. Non loin, juste derrière un somptueux bouquet de palmiers, Stéphanie et Corinne montraient la voie vers la piste pour quitter l’oued au cap 130.
Toute la journée, les concurrentes ont dû gérer des subtilités d’orientation, couplées à un pilotage plutôt technique ! L’attente, la confiance et la complémentarité étaient de rigueur… Claire et Elise (équipage 251) en ont fait preuve en faisant une belle coupe à la case 35 du roadbook. « Au départ, on n’était pas là pour la gagne, mais on s’est vite prises au jeu » nous ont-elles confié, ravies de leur début d’étape.
Une double belle surprise…
La suite du tracé proposait de longues pistes très roulantes, propices aux meilleures playlists. Pour Angélique et Ornella, impossible de faire fonctionner le port USB de leur bon vieux 4×4 nommé Roberto. Normal, il date de 1993 ! On a misé sur cinq CD, à l’ancienne, dont du Gainsbourg et du d’Aretha Franklin. Classe et varié, parfait pour rouler.
Mais ça plante aussi parfois, comme Mylène et Florence (équipage 259), qui se sont bien embourbées dans des dunettes, avant d’être tractées par le véhicule 277. Mais pour cela, elles ont d’abord eu la surprise de voir débarquer Fanny Leeb (la marraine française de l’édition) et Pauline Déroulède, championne de France de tennis-fauteuil, tout juste arrivée à Merzouga. Ces dernières n’ont pas hésité à retrousser leurs manches pour les aider à creuser, à poser les plaques et… à pousser !
La grande variété du terrain de jeu et leçon de trial
Sur cette étape Begaa, les Roses ont encore pu se tester sur une grande variété de surfaces de jeu aux multiples textures : « taule ondulée », passages cassés très rocailleux, pistes roulantes et étendues de « fesh fesh », un sable très volatile qui créée des nuées de sable en suspension au passage des véhicules…
Ce que retiendront aussi les Roses de la boucle 2, c’est la conduite en mode « trial », c’est-à-dire, sur un sol très caillouteux. De petits aux gros obstacles, des failles impressionnantes aux passages extrêmement étroits en entonnoir, les véhicules ont été sacrément secouées et les filles ont swingué dans les habitacles. Il a fallu gérer le pilotage avec finesse et confiance, défi que les compétitrices ont relevé avec brio. Ces franchissements, très techniques pour les pilotes, ont donné un nouvel aperçu de ce que peut-être un rallye-raid.
Cette étape exigeante s’est achevée avant la nuit pour une grande partie des participantes de la boucle de Begaa. Demain, elles irons se frotter l’épreuve des grandes dunes, bien connue comme LE véritable baptême du sable…