Comme précisé dans l’update du résumé d’hier, la soirée en autonomie, point d’orgue du marathon, s’est transformée pour de nombreuses participantes en boom géante au CP3. Epuisées mais exaltées, elles ont encore su aller puiser dans des ressources insoupçonnées pour festoyer jusqu’aux alentours de minuit. Un moment simplement inoubliable. Puis il a fallu boucler ce marathon en beauté. Retour sur ce dernier jour de compétition.
Retour dans la course et dernières pistes
Après cette semaine intense, les participantes ont désormais intégré le rythme soutenu du rallye. D’ailleurs elles paraissaient plutôt fraîches au petit matin, quand elles ont repris la route. Elles se sont donc remises en piste avec ce sentiment particulier des dernières fois. La fin du marathon marque en effet celle de la compétition puisque la liaison jusqu’à Marrakech ne comptera pas au classement. Elles avaient à nouveau rendez-vous avec les immenses plateaux, au pied des montagnes. Les oueds se sont succédé, dont un assez cruel et couvert de bosses. Le tracé était ponctué de prises de caps décisives sur des terrains variés dont des portions hyper caillouteuses. Quels que soient les obstacles à franchir, elles ont fait preuve d’une motivation à toute épreuve, poursuivant la quête de quelques coupes bien senties. A ce stade du rallye, la gagne a atteint beaucoup d’équipages qui sont déjà dans l’attente du classement définitif …
Sur les traces ou en hors piste, les Roses ont tout donné, conscientes de leur dernière chance de « grappiller » quelques points. Malgré la fatigue, elles se sont battues jusqu’au bout et certaines ont bien jardiné jusqu’aux portes de Tiguerna. Les équipages ont franchi l’arche d’arrivée, les uns après les autres, accueillis par un groupe de musiciens du cru et les applaudissements de l’Orga.
Une arrivée d’étape grisante
A l’arrivée, même les anciennes participantes ont insisté sur le degré de difficulté de cette édition, particulièrement l’étape d’hier qui a parfois brouillé les repères et la confiance. Le soulagement était donc intense au CP arrivée et les larmes ont coulé. Lauren (équipage 59) avait même du mal à s’exprimer, submergée par une puissante émotion. Elle a quand même réussi à nous dire qu’elle était « trop triste que ce soit fini, c’était trop beau !« . De leur côté, certaines participantes étaient écrasées par la fatigue et n’étaient pas en mesure de savourer leur exploit. Pour elles, « c’était trop dur et trop long ! ». Difficile de satisfaire tout le monde à l’instant T, mais nous savons que le temps fera son oeuvre pour elles aussi. 🙂
Sous l’arche d’arrivée, les réactions hyper enthousiastes se sont majoritairement enchaînées « On l’a fait…« , « on y est arrivées…« , « on est fières de nous !« , ont lâché Josiane et Laetitia (équipage 128) ! Et oui mesdames, le défi était énorme mais il était accessible et il est devenu possible. C’est ce pas de géant que les Roses auront à digérer dans les prochaines semaines, mais qui leur permettra d’en faire des gigantesques dans leurs futurs projets, plus fortes que jamais…
Un énorme sentiment de satisfaction et un cocktail de bienvenue au son de percussions envoûtantes ont donc clôturé cette dernière journée de compétition. Après une bonne douche et un temps de repos salvateur, elles ont eu droit à quelques bulles offertes par Tsarine, un des fidèles partenaires du Trophée Roses des Sables. Elles ont savouré de précieux instants, tout comme un délicieux couscous aux légumes, et le gros lâcher prise sur la piste de danse qui a suivi ! La soirée s’est achevée en douceur autour de minuit avant leur dernière nuit en bivouac. Demain, elles rejoindront leur proches à Marrakech pour partager avec eux des souvenirs et des anecdotes à n’en plus finir…